Au milieu de la nuit
Quand les rêves s’ennuient
Des voix
Ont troublé mon repos
En me soupirant
Ces mots :
« Rien ne vaut la peine de se damner »
Ce poème lu un soir à perturber mon équilibre
J’avais hésité à poursuivre
Lorsque les mots ont commencé à me bousculer
Et pourtant je l’ai fait
« Elle est déjà ailleurs, malgré les trois hommes
Savoir à quel point elle est étroite... Se laisser manier
Du bout des doigts... Se distendre au point de se nier
Pour mieux se lover au sein de cette dé réalité...alone... »
… Des images reviennent
Comme celles de chaque fin d’année
Se confondent, s’entrechoquent
J’ai repoussé leurs mains
Qui suivaient le chemin
De mes monts vallonnés
J’ai crié, crié, crié …
J’ai supplicié
J’ai crié « Dieu » pour la dernière fois
Je voulais être bannie !
Puis le silence m’a accueillie
Par obligation est devenu mon ami
La brume en alliance
Subtilisait ma conscience
Pendant que la tourmente
Tarissait ma source
Emportant avec elle
Le reste de mon humanité…
Avec le temps, le bonheur a jailli
Je suis redevenue femme
Caressant la vie
Arborant la joie
De nouveau la beauté
Bercée par l’espérance
J’ai laissé s’anesthésier
Mes blessures passées
Oubliant ta présence.
Les images reviendront
Comme chaque fin d’année
Elles me font sourire
Je les ai apprivoisées
Timidement
Je n’ai pas pardonné ce poète l’a fait pour moi
Je n’ai rien oublié non plus
Je vis avec
Ça fait parti de moi
Ça m’a fait grandir
Ça m’a rendue plus forte
Mais à quel point…
