lundi 24 juin 2013

Pensées


Proximité de l’être aimé


Je pense à toi, lorsque les lueurs du soleil
Brillent dans la mer.
Je pense à toi, lorsque le scintillement de la lune
Se mire dans les sources.
Je te vois, lorsqu’au loin sur le chemin
La poussière se soulève,
Dans la nuit profonde, lorsque sur l’étroite sente
Le voyageur tressaille.
Je t’entends, lorsqu’en des murmures étouffés
La vague monte là-bas.
Dans le paisible bosquet je vais souvent pour écouter,
Quand tout se tait.
J e suis auprès de toi, aussi loin sois-tu
Tu es près de moi.
Le soleil baisse, bientôt brilleront les étoiles,
Ah! Si tu étais là !
Goethe (Recueil : La Poésie Allemande)



 

Ode à un maître inconnu

Il  m’a offert avec son regard la plénitude d’exister.
Il  m’a fait découvrir avec son cœur le pouvoir de me respecter.
Il  m’a donné  par son écoute le goût d’entendre.
Il  m’a émerveillé et plus encore révélé le sens du beau.
Il  m’a proposé un rêve et plus encore celui de le réaliser.
Il  m’a confié sa main et plus encore un ancrage dans le réel.
Il  m’a ouvert son amour et plus encore sa bonté.
Il  m’a montré que j’avais une valeur et plus encore de l’amour en moi.
Il m’a révélé mes émotions et plus encore ma vivance.
Il m’a apporté des réponses et plus encore initié aux vraies questions.
Il  m’a accordé son attention et plus encore réconcilié avec moi-même.
Il m’a invité à me respecter et plus encore à me responsabiliser.
Il m’a dit « ce n’est pas moi  que tu dois aimer, mais toi, que tu peux aimer ».
Je ne l’ai pas suivi, je ne l’ai pas adoré,
Je ne l’ai jamais perdu car il m’habite.
Il demeure juste à coté du meilleur de moi-même,
au cœur même de ma conscience.
 de Jacques Salomé


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